Apocalypse - The new world with you

Si ça te faisait plaisir ? Non pas vraiment à vrai dire, tu n’en tirais aucune satisfaction à le nommer ainsi. À te souvenir qu’il a été, qu’il est toujours cet homme, bien que différent dans ce nouvel ordre mondial. Tu l’as sentie. Et surtout, il ne se cache plus derrière ce masque qu’il s’était forgé pour te séduire, pour te tromper ! Et toi, tu t’étais laisser berner ! Mais depuis un an que ce nouveau monde est né, ce monde de chaos, de morts, tu n’es plus tout a fait la même toi aussi ! Aurais-tu réagit de la même manière si le monde n’avait pas changé lorsque cette dure vérité te fut révélée ? Tu n’en sais rien et tu n’en sauras jamais rien Sissi ! Les fait son là et en cet instant, tu te tient de nouveau à ses côtés. Tu te caches derrière cette arrogance que tu veux exprès pour l’énerver. Et cela semble fonctionner. Et face à son ton agacé, tu comprends que tu réussis !
« Vraiment ? N’est-ce pas toi qui parle de sentiments depuis tout à l’heure ? À vouloir absolument m’entendre te dire que j’en ai toujours pour toi ? C’est à croire que finalement, c’est peut être toi qui a des sentiments pour moi ! »
Devant lui, tu avances, te permettant ce sourire en coin fière de toi, fière de lui montrer ce nouveau visage qu’il ne te connaît pas. Tu te montre forte et tu veux tout faire pour réussir à le déstabiliser. Oui, tu es fière d’entendre que derrière toi, il a ce ton si froid, ce regard glacial qu’il te lance quand tu oses te retourner pour croiser son regard du tient. Et même si tu te mens, si tu lui mens sur tes sentiments, sentant bien cette confusion en toi, entre le haïr et l’aimer, tu ne veux rien laisser paraître. Tu ne veux pas qu’il puisse sentir cela en toi. Qu’il puisse jouer de nouveau avant de te briser, une fois encore. Alors tu fais taire cette petite voix en toi.
« Jusque là, ça ne m’a pas trop mal réussi de survivre puisque je suis toujours de ce monde ! Et ce n’est pas grâce à toi si j’en suis là ! »
Tu veux montrer que tu peux très bien te débrouiller toute seule. Qu’il n’a pas eu autant d’impact dans ta vie qu’il veut le croire. Et qui n’est que pure vérité ! Tu laisses s’échapper un rire.
« Ho ça, tes pulsions je les connais ! Et tu crois me faire peur ? Je ne suis plus sans défense face à toi Johrane ! »

Au détour d’une rue, une horde se tient là, prête à vous tomber dessus. En mauvaise passe, vous courrez, cherchant à vous mettre à l’abri. Tu pourrais en profiter pour courir plus loin, pour courir plus vite, pour te sauver, loin de lui. Pourtant, tu le suis. Face à ce danger, vous serez plus fort à deux ! Tu n’as aucune envie de mourir aujourd’hui. Face à la situation, cette porte fermée, impossible à ouvrir, tu trouves la solution. Mais celle-ci est compliquée. Joh accepte pourtant, t’aidant même à grimper là haut sans assurance de ta part qu’une fois à l’abri, toi tu lui viennes en aide. Tu pourrais le laisser là, en bas, en prise avec ces monstres. Un monstre dévoré par d’autre monstre ! Pourtant, tu ne le laisses pas, abandonnant ton sac, tu cours un peu partout à la recherche de ce que tu pourrais lui envoyer pour l’aider à grimper jusque là. Finissant par arracher les rideaux ne voulant pas perdre trop de temps à fouiller. Car en bas, il n’a pas le temps ! Il grimpe et tu l’aides sur les derniers mètres alors que juste en dessous, ils sont là, tentant de l’attraper, tentant de la tirer à eux. C’est toi qui l’emporte, l’aidant à passer cette fenêtre alors que vous retombez en arrière, lui sur toi. Ton regard dans le sien, ton coeur s’emballe. Comme avant finalement !  Peut-il le sentir ? Peut-il voir, dans ton regard, la confusion qui y règne ? Il s’empare de tes lèvres avec folie, avec passion. Ce baiser auquel tu réponds. Il se montre bestial, brutal, impatient te retirant ton haut. Et c’est là que tu réagis, le repoussant brusquement, geste que tu accompagnes d’une gifle. Oui Sissi, tu lui envoies ta main dans la tronche, une gifle qui résonne sur sa joue, les larmes aux yeux, un regard emplis de haine et d’amour à la fois. Comment est-ce possible de ressentir ces deux sentiments aussi opposés en même temps ? Pour une même personne… Alors que tu l’as repoussé si violemment, qu’il se retrouve assit à tes côtés, c’est toi qui revient vers lui, passant tes jambes autour de lui pour te mettre à califourchon sur lui et venir l’embrasser avec cette même fougue ! Tu ne sais plus ce que tu veux Sissi ! À ton tour, tu lui retires son haut, libérant ses lèvres le temps de passer ce vêtement pour le jeter au loin, le souffle court, tu marques un pause, ton regard plongé dans le sien.
« Je te hais… Tu le sais ça…. »
Avant de l’embrasser de nouveau follement.